Découvrez les conséquences surprenantes d’une consommation excessive de sel !

Le sel de table est principalement constitué de chlorure de sodium (NaCl). Une grande majorité de la population mondiale en consomme en excès. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une consommation excessive de sodium est responsable de près de 1,89 million de décès annuels (source 1).

Le principal danger d’un régime riche en sodium est l’hypertension artérielle, qui élève le risque de maladies cardiaques et d’autres affections telles que le cancer de l’estomac, l’obésité, l’ostéoporose, la maladie de Ménière et les troubles rénaux, selon l’OMS.

Les autres effets néfastes d’un excès de sel, selon Mounia Boulanouar, diététicienne-nutritionniste, incluent :

• Une élimination accrue du calcium par les urines;
• La promotion de la sarcopénie (diminution de la masse et de la force musculaire chez la majorité des personnes, pouvant conduire à l’invalidité et à la dépendance);
• La rétention d’eau;
• Les ballonnements;
• Une forte sensation de soif. Les aliments riches en sel augmentent notre besoin de boire car le sodium affecte l’équilibre des fluides dans notre corps.

Une grande partie du sodium que nous consommons provient des aliments transformés. « Le sel masque les saveurs, ce qui est particulièrement notable dans les plats préparés », explique Mounia Boulanouar. Cela habitue notre palais à un goût salé, bien que notre consommation quotidienne de sel soit déjà élevée, notamment dans les charcuteries, le pain, le fromage, les crevettes (1 gramme de sel pour 5 crevettes !), sans oublier les aliments qui en contiennent naturellement comme les légumes.

Selon le Programme national nutrition santé (PNNS), « il est conseillé de limiter sa consommation de sel à 5 g par jour pour un adulte, soit environ 2,4 g de sodium ». Cela représente un peu moins d’une cuillère à café.

Il est aussi recommandé de ne pas saler les aliments destinés aux enfants de moins d’un an.

Il est conseillé de choisir du sel iodé (mentionné sur l’étiquette), car l’iode est essentiel au bon fonctionnement de la thyroïde et joue un rôle crucial dans le développement cérébral du fœtus durant les premiers mois de grossesse.

« Pour diminuer la consommation quotidienne de sel, je conseille d’éviter autant que possible les produits transformés tels que les plats préparés, les biscuits apéritifs, la charcuterie, le fromage, les plats ou légumes en conserve », recommande Mounia Boulanouar. Elle suggère de privilégier les légumes surgelés naturels, qui ne sont ni préparés ni assaisonnés et contiennent donc moins de sel.

Pour remplacer le sel, il est possible d’utiliser une variété d’épices et d’herbes telles que l’ail, l’oignon, l’échalote, le poivre ou la tomate fraîche. « Attention aux bouillons cubes industriels, très salés, ainsi qu’à la tomate concentrée en boîte ou à la moutarde industrielle », prévient la diététicienne-nutritionniste.

Autres conseils :

• Ne pas mettre la salière sur la table. Salez une fois avant de la ranger ;
• Si vous salez, faites-le une seule fois lors de la cuisson, et non pas ensuite dans l’assiette ;
• Lors des repas festifs, évitez les aliments salés comme les chips ou les cacahuètes, qui ajoutent du sel à un repas déjà très salé (saumon fumé, foie gras, etc.) ;
• Privilégiez le fait maison ;
• Si vous consommez des aliments salés, essayez de boire plus d’eau que d’habitude.