Découvrez les mystères de la sensation de boule dans la gorge!

par adm

                Boule dans la gorge : d'où cela vient-il ?

Sensation de « globus » ou « paresthésie pharyngée » : souvent liée au stress

Éprouvez-vous une sensation de boule dans la gorge ? Ce phénomène, couramment associé à des facteurs de stress ou d’angoisse, est médicalement décrit comme une « paresthésie pharyngée ». Toutefois, il est important de noter que cette sensation peut parfois signaler des problèmes de santé plus sérieux tels qu’un reflux gastro-œsophagien, des troubles thyroïdiens ou même une tumeur, d’après le docteur Eric Reboli, médecin généraliste et urgentiste. Il est conseillé de consulter un professionnel de santé si le symptôme persiste.

La paresthésie pharyngée se manifeste par une sensation d’engourdissement ou de blocage dans la gorge, particulièrement lors de la déglutition, que ce soit de nourriture ou de salive. Cette gêne est communément appelée « globus » ou « globus pharyngé » et tend à disparaitre lorsque l’anxiété se résorbe.

Perception de boule dans la gorge : quelles peuvent être les autres origines ?

Une sensation récurrente de serrement dans la gorge peut indiquer un problème médical sous-jacent, surtout si elle survient hors d’un contexte stressant. Les causes possibles incluent :

  • Des infections ORL telles que la pharyngite, l’angine ou la laryngite, souvent accompagnées de symptômes comme des douleurs à la gorge, le nez qui coule, de la toux ou de la fièvre.
  • Une lésion dans la gorge.
  • Un reflux gastro-œsophagien, caractérisé par une sensation de brûlure qui s’intensifie après les repas.
  • Une allergie alimentaire pouvant entraîner une œsophagite à éosinophiles, se manifestant par des difficultés à avaler ou des brûlures d’estomac lors de la consommation de certains aliments.
  • Des affections bénignes de l’œsophage comme des anneaux ou des membranes œsophagiennes provoquant des difficultés à avaler.
  • Des spasmes œsophagiens, souvent liés à des maladies générales ou neurologiques, accompagnés de douleurs thoraciques et de difficultés à avaler.
  • Des troubles musculaires tels que la myasthénie grave, la dystrophie myotonique ou une myosite auto-immune.
  • Une tumeur dans la région de la gorge, du cou ou du haut du thorax, incluant le cancer des voies aéro-digestives supérieures.
  • Une masse thyroïdienne pouvant survenir dans le contexte de troubles de la thyroïde.
  • Un syndrome d’Eagle, ou syndrome stylo-carotidien, une condition rare probablement due à un traumatisme de la gorge.

Signes de boule dans la gorge : quand faut-il s’alarmer ?

Il est crucial de consulter un médecin si la sensation de boule dans la gorge s’accompagne de :

  • Douleurs cervicales ou thoraciques.
  • Une perte de poids significative et un état de fatigue général.
  • Des difficultés à avaler la salive ou les aliments.
  • Une douleur ou un blocage lors de la déglutition.
  • Des symptômes de reflux ou de régurgitation.
  • Une faiblesse musculaire notable.
  • Une grosseur dans le cou, visible ou palpable.
  • Une fièvre élevée (plus de 39°C).
  • Des problèmes respiratoires.
  • Une persistance ou aggravation des symptômes hors d’un contexte anxiogène.

Après un examen clinique, des examens complémentaires tels qu’une fibroscopie ou une échographie peuvent être prescrits par le médecin.

Comment soulager la boule dans la gorge ?

« Le traitement de la boule dans la gorge dépend de la cause identifiée », explique le docteur Eric Reboli. Il peut s’agir de traitements médicamenteux pour des conditions comme le reflux gastro-œsophagien, ou de prises en charge plus complexes pour des maladies telles qu’une tumeur ou des troubles thyroïdiens.

Lorsque la sensation de boule dans la gorge n’est liée à aucun problème médical spécifique, aucun traitement direct n’est nécessaire. Cependant, comprendre que ce symptôme peut être lié à des émotions peut aider certains patients. Si un trouble anxieux ou dépressif est à l’origine du problème, une consultation avec un psychiatre ou un psychologue est recommandée. Des médicaments comme des antidépresseurs ou des anxiolytiques peuvent être utiles, en complément des thérapies comportementales et analytiques, de la relaxation ou de la méditation de pleine conscience.

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