Une couronne dentaire est conçue pour consolider une dent endommagée. Elle peut être fabriquée à partir de différents matériaux, tels que le métal ou la céramique, et constitue une prothèse amovible. Depuis 2019, les modalités de remboursement ont été améliorées pour une meilleure couverture. Un spécialiste nous éclaire sur les différents aspects des couronnes dentaires.
Les couronnes dentaires sur mesure permettent de réparer et de protéger les dents abîmées en utilisant divers matériaux et bénéficiant de différentes options de remboursement. Voici les informations essentielles à connaître concernant ce traitement dentaire.
Quand une dent est fortement endommagée, l’une des solutions est de la recouvrir d’une couronne dentaire. Cette prothèse fixe, confectionnée sur mesure, permet de renforcer la dent tout en lui redonnant sa forme et son esthétique originelles.
La principale raison de choisir une couronne dentaire est une carie très avancée. Elle est recommandée lorsque les solutions plus simples, comme le « plombage » (actuellement réalisé avec des résines composites) ou un inlay, ne suffisent plus en raison de l’étendue des dégâts.
Elle est aussi une solution pour réparer une dent cassée ou fissurée.
Quel matériau choisir pour une couronne dentaire ?
Selon leur robustesse et leur aspect esthétique, différents matériaux de qualité sont disponibles. Le choix final revient au patient, mais c’est au professionnel de santé de donner son avis professionnel, selon le Dr Xavier Ravalec, du CHU de Rennes.
La couronne métallique
Les couronnes dentaires en alliage métallique sont toujours en usage. « Elles sont économiques et simples, mais généralement réservées aux dents postérieures en raison de leur aspect peu attrayant », note le Dr Ravalec.
À l’avenir, un problème émergera avec les couronnes en chrome-cobalt, qui sont actuellement entièrement remboursées par l’Assurance maladie. En effet, depuis 2021, le cobalt est classé parmi les substances CMR (cancérogène, mutagène et reprotoxique) par l’Agence européenne des produits chimiques. La Commission européenne l’a également classifié comme substance mutagène catégorie 2.
En Europe, la réglementation concernant les dispositifs médicaux (comme les prothèses dentaires) se durcit, et à partir du 27 mai 2025, le règlement RDM (UE) 2017/745, visant à renforcer la sécurité sanitaire et à harmoniser l’application des règles au sein de l’UE, sera appliqué au cobalt.
« À ce jour, ces risques ne sont pas confirmés chez les patients équipés de dispositifs médicaux contenant du cobalt», a déclaré l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans un communiqué (source 1). « Un comité d’experts, dont les travaux débuteront en 2025, aura pour mission de dresser un état des lieux sur l’utilisation du cobalt dans les dispositifs médicaux et de fournir des recommandations sur l’information à communiquer aux patients et aux professionnels de santé ».
La couronne en céramique (zircone)
La céramique, et plus particulièrement la zircone, constitue une alternative solide, sans risque et esthétiquement supérieure au métal. Sa résistance exceptionnelle en fait un choix très populaire de nos jours.
Quel est le coût d’une couronne dentaire ? Quelle est la prise en charge ?
La réforme « 100 % santé », lancée en avril 2019, offre aux patients dentaires trois options selon leurs capacités financières :
- Un remboursement complet pour certaines couronnes dentaires, sans aucun frais à la charge du patient. Cela est possible, par exemple, pour une couronne en zircone posée sur une dent autre qu’une molaire ;
- Un choix plus large de modèles à des prix maîtrisés, c’est-à-dire plafonnés. Par exemple, une couronne en zircone pour une molaire peut coûter jusqu’à 440 € et être partiellement remboursée ;
- Des couronnes à tarifs libres. Le niveau de remboursement peut varier selon la mutuelle et le matériau utilisé.
Les tarifs et autres informations sont disponibles sur le site de l’Assurance-maladie.
Comment se déroule la pose d’une couronne chez le dentiste ?
La procédure chez le dentiste se décompose en plusieurs étapes, réparties sur trois à cinq séances :
- Première séance : la dent est légèrement taillée pour que la prothèse s’adapte parfaitement. Le patient repart avec une couronne provisoire, qui peut être partiellement remboursée par la Sécurité sociale ;
- Seconde séance : le dentiste prend une empreinte de la dent à couronner, mais également de ses voisines sur l’arcade et des dents antagonistes de l’autre mâchoire.
L’étape du moulage de la prothèse
Pour le moulage, il procède soit de manière classique à l’aide d’une pâte spéciale, soit par CFAO (conception et fabrication assistées par ordinateur). Dans ce cas, une caméra intrabuccale prend une image numérique de la zone à traiter. À partir de là, un logiciel va dessiner la forme de la couronne dentaire. Les données sont ensuite transmises à une machine qui débite la prothèse dans un bloc de céramique. Pour la zircone, il faut rajouter une étape de cuisson supplémentaire afin d’assurer la solidité de l’ensemble.
Cet « usinage » se fait soit chez le prothésiste dentaire, soit au cabinet du chirurgien-dentiste s’il est équipé. « Avec la CFAO, le niveau de précision est remarquable », assure le Dr Ravalec.
Le praticien ou le prothésiste va ensuite teinter la céramique pour lui donner un aspect le plus naturel possible.
- Troisième séance : cette étape est consacrée à l’essayage de la prothèse. Le dentiste vérifie que le patient ne ressent aucune gêne. Au besoin, il peut effectuer des retouches ;
- Quatrième séance : la couronne dentaire est posée définitivement. Les prothèses en métal sont scellées avec une sorte de ciment. Les modèles en céramique sont collés. Certains dentistes préconisent une 5e séance pour un contrôle.
Est-il douloureux de se faire poser une couronne ? Une anesthésie est-elle nécessaire ?
Si la couronne dentaire est posée sur une dent non dévitalisée, ce qui peut être douloureux, le chirurgien-dentiste pratique une anesthésie locale. De même, il endort la gencive s’il doit l’écarter légèrement pour prendre une empreinte ou poser la prothèse.
Faut-il prendre des antibiotiques ?
La majorité des patients n’ont pas besoin d’antibiotiques pour un soin dentaire. Seules les personnes à haut risque d’endocardite infectieuse ou immunodéprimées prennent une antibiothérapie préventive pour des soins invasifs. Pour la pose d’une couronne, cette antibiothérapie n’est généralement pas nécessaire.
Quelles sont les complications possibles ?
Il peut arriver que la couronne se descelle, par exemple après avoir mâché un caramel ou croqué trop fort dans une pomme. Dans les cas les plus simples, il suffit de recoller la prothèse. La situation est plus complexe lorsque la couronne couvre une dent sur pivot. Si la tige est cassée ou si la racine de la dent est fissurée, le dentiste va retirer la couronne pour traiter la zone. Dans certains cas, il sera nécessaire d’extraire la dent.
Quelle est la durabilité d’une couronne dentaire ?
Dans des conditions optimales de santé et d’hygiène dentaire, ce type de prothèse peut durer dix à quinze ans. Les problèmes surviennent lorsque les gencives se rétractent ou que des débris se glissent sous la prothèse.
Il est crucial que le patient participe activement à son traitement, en particulier en ce qui concerne l’hygiène buccale et les contrôles réguliers qui permettent de détecter des problèmes na
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