Explication : qu’est-ce que la photothérapie ?
La photothérapie est une méthode qui utilise une simulation artificielle de la lumière solaire à des objectifs de traitement. Cette procédure est généralement menée avec des tubes fluorescents qui émettent des UVA ou UVB. « Les types de rayonnements utilisés sont hautement spécifiques et varient par rapport à ceux émis par les cabines UV des salons de beauté. La quantité de lumière solaire administrée est progressive et soigneusement ajustée afin de ne pas excéder la dose maximale tolérée, car le corps enregistre tous les ultraviolets absorbés. C’est ce qu’on appelle l’énergie cumulée », explique le Dr Marc Perrussel. Ceci aide à prévenir les effets nuisibles sur la peau, comme les risques de brûlures ou de mélanome. Les avantages et les résultats s’améliorent progressivement après plusieurs séances.
Quels troubles peut-on soigner avec la photothérapie ?
Psoriasis, cancer, eczéma, vitiligo, jaunisse néonatale…
De nombreuses affections dermatologiques s’améliorent ou disparaissent sous l’effet du soleil, grâce aux propriétés immunosuppressives des UV. « C’est exactement l’effet recherché par la photothérapie pour traiter des conditions inflammatoires de la peau telles que le psoriasis et la dermatite atopique, également connue sous le nom d’eczéma constitutionnel », détaille le dermatologue. D’autres maladies de la peau telles que le lichen plan, le vitiligo, la folliculite, le pityriasis rosé de Gibert ou encore le prurit chronique peuvent également être traitées efficacement. La photothérapie est aussi utilisée pour certains cancers cutanés comme le cancer épidermotrope, ainsi que pour la jaunisse du nourrisson, les troubles du sommeil et la dépression saisonnière puisque la lumière influence l’humeur.
Comment se déroule une séance de photothérapie en dermatologie ? Quelle est sa durée ?
Le patient prend place dans une cabine de photothérapie, semblable à une cabine de bronzage, équipée de tubes fluorescents qui mesurent entre 1,20m et 1,50m de haut pour traiter tout le corps. Des tubes plus courts sont disponibles pour les traitements localisés, comme ceux du cuir chevelu, des mains ou des pieds (photothérapie locale). Le port de lunettes protectrices est obligatoire et les organes génitaux masculins doivent être couverts par une coque.
La durée, le type de photothérapie (UVA1 ou UVB à large spectre) et la dose sont déterminés par le dermatologue selon le phototype du patient. En général, deux à trois séances hebdomadaires sont recommandées, avec un intervalle minimum de 24 heures entre chaque séance pour éviter les brûlures. Les premières séances durent habituellement moins d’une minute, et la durée est ensuite augmentée progressivement sans jamais dépasser dix minutes.
En cas de récidive, le traitement peut être renouvelé, mais l’utilisation de la photothérapie doit être limitée dans le temps en raison de son potentiel de toxicité.
À noter, les phototypes sont classés comme suit :
- Type 1 : Brûle toujours, ne bronze jamais;
- Type 2 : Brûle toujours, bronze parfois;
- Type 3 : Brûle parfois, bronze facilement;
- Type 4 : Brûle rarement, bronze facilement;
- Type 5 : Peaux brunes (origines asiatiques, moyen-orientales, sud-américaines, etc.);
- Type 6 : Peaux noires.
Effets secondaires : quels sont les dangers de la photothérapie ?
La photothérapie peut induire plusieurs effets secondaires. À court terme, elle peut causer :
- Des coups de soleil : « Plus la peau est claire, plus elle est sensible, et le risque de coups de soleil augmente. C’est pourquoi un suivi médical est nécessaire et il est possible d’ajuster la dose d’UV en conséquence », précise le Dr Marc Perrussel;
- Une sécheresse cutanée : Normalement, l’application quotidienne de crème hydratante aide à prévenir ou à minimiser ce phénomène;
- L’apparition de taches de rousseur : Ces dernières tendent à disparaître à la fin du traitement;
- Un risque de réactivation du virus de l’herpès labial (herpès simplex) chez les individus concernés.
À plus long terme, la photothérapie pourrait augmenter le risque de cancer de la peau. « Cependant, les doses étant contrôlées médicalement, ce risque reste faible », assure le spécialiste.
Quelles sont les contre-indications ?
La photothérapie est déconseillée dans les cas suivants :
- Antécédents de cancer de la peau;
- Antécédents de radiothérapie;
- Prise de médicaments photosensibilisants;
- Certaines conditions aggravées par les UV, comme le lupus et la dermatomyosite.
Comment se préparer ? Les mesures préventives
Avant chaque séance de photothérapie, il est conseillé de :
- Hydrater abondamment sa peau pour optimiser la pénétration des rayons;
- Éviter l’utilisation de parfums ou d’après-rasage;
- Ne pas appliquer de crèmes contenant de la vitamine D;
- Éviter la prise de médicaments photosensibilisants;
- Protéger systématiquement les yeux et les parties génitales masculines;
- Signaler toute rougeur apparue après les séances précédentes.
Coût et remboursement des séances de photothérapie en cabine
La photothérapie est une intervention médicale pratiquée par un dermatologue et est remboursée par la sécurité sociale et la mutuelle, suite à une demande d’accord préalable.
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