Soulagez efficacement votre reflux gastrique : découvrez comment!

par adm

                Comment soulager les reflux gastriques ?

Occasionnellement, j’ai des remontées acides, quel traitement adopter ?

Il est recommandé d’utiliser un médicament antiacide ou un pansement gastrique lors de l’apparition des symptômes.

  • Le premier, l’antiacide, contient des sels d’aluminium, de magnésium ou de calcium et diminue l’acidité des aliments dans l’estomac.
  • Le second, le pansement gastrique, souvent à base d’alginate, d’argile ou de silicone, crée un gel protecteur qui recouvre la muqueuse de l’œsophage. Ces deux options peuvent être combinées bien que leur efficacité accrue n’ait pas été prouvée selon le Pr Franck Zerbib, gastro-entérologue.

Récemment, un gel à base d’acide hyaluronique a également montré son efficacité. « Il semble agir en renforçant la muqueuse contre les attaques du RGO », explique le spécialiste.

Que faire si l’antiacide ou le pansement gastrique ne suffit pas ?

Il est alors nécessaire d’utiliser un médicament qui réduit la production d’acide sur plusieurs semaines, permettant ainsi à l’œsophage de guérir.

« Il convient de passer aux inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) si le traitement par pansements gastriques ou antiacides est nécessaire tous les 2 à 3 jours, ou si les douleurs persistent », recommande le Pr Zerbib, gastro-entérologue au CHU de Bordeaux.

Le traitement commence généralement avec 1 comprimé par jour, une demi-heure avant le petit déjeuner ou le dîner, surtout si les symptômes sont plus gênants la nuit.

Les IPP sont-ils sécurisés durant la grossesse ?

Oui, selon le Centre de référence sur les agents tératogènes, les antiacides, pansements gastriques et IPP (tels que l’ésoméprazole, le lansoprazole et l’oméprazole) sont sûrs à utiliser pendant la grossesse.

Les IPP présentent-ils plus de risques avec l’âge ?

Des études récentes ont soulevé des préoccupations potentielles concernant leurs effets sur les poumons, le système cardiovasculaire, digestif ou rénal, particulièrement chez les personnes âgées. Toutefois, les risques de démence ont été réfutés par une grande étude parue en 2023, et ceux liés à la pneumopathie et aux accidents cardiovasculaires ne sont pas clairement établis. « Cela vaut aussi pour l’insuffisance rénale », ajoute le Pr Zerbib.

En revanche, un risque très rare de colite infectieuse est reconnu. Ce sont des infections intestinales dues à des bactéries comme la salmonelle, le campylobacter ou le Clostridium difficile, souvent chez des patients sous IPP depuis de nombreuses années. « Ces médicaments sont généralement sûrs et le rapport bénéfices/risques est très favorable en cas de reflux chronique », assure la Dre Pauline Jouët, gastro-entérologue. « Il est important de noter que le RGO peut mener à plus de cancers de l’œsophage après 50 ans, même si le risque reste faible ».

Quelles précautions prendre si je suis sous d’autres traitements ?

« Les pansements gastriques peuvent diminuer l’absorption et l’efficacité d’autres médicaments », prévient la Dr Jouët. Il est conseillé d’espacer de 2 heures la prise des deux traitements, y compris avec la pilule. Les IPP pourraient également interagir avec d’autres médicaments, comme le clopidogrel (Plavix). Le pharmacien pourra conseiller de décaler de quelques heures la prise du traitement.

Puis-je manger normalement avec ces médicaments ?

Non, il est nécessaire d’ajuster son alimentation et d’identifier les aliments problématiques, tels que les tomates ou le chocolat, qui varient selon les individus, explique le Pr Zerbib. Cependant, les repas lourds ou très gras sont difficiles à digérer pour tous. Un pansement gastrique ou un IPP peut être pris en prévention.

Comment savoir quand arrêter les IPP ?

Quatre semaines de traitement par IPP suffisent généralement pour permettre à la muqueuse de l’œsophage de cicatriser. Il est donc judicieux de suivre le traitement pendant cette période puis de l’arrêter. « Attention à l’effet rebond à l’arrêt, qui peut se manifester par une augmentation temporaire de l’acidité gastrique et du reflux », prévient la Dr Jouët. Pour éviter cela, il est recommandé de réduire progressivement la prise, en alternant un jour sur deux pendant une semaine. Si les douleurs persistent plus de 15 jours après l’arrêt, il est conseillé de consulter un spécialiste qui pourra prolonger ou augmenter la dose, ou réaliser une endoscopie digestive. « Une prise d’IPP au long cours peut être nécessaire, mais c’est assez rare », note la Dre Jouët. Cela peut arriver chez les patients obèses, ceux qui souffrent d’une hernie, ou dont l’œsophage dysfonctionne sans raison apparente.

5 conseils pour maximiser l’efficacité des médicaments antiacides

  • 1. Surélever la tête de lit : placer une couverture entre le matelas et le sommier pour augmenter la hauteur de 20 à 30 cm. « C’est une mesure dont l’efficacité a été prouvée », affirme le Pr Zerbib ;
  • 2. Perdre un peu de poids : cela est crucial selon nos gastro-entérologues, car tout surpoids augmente la pression sur l’œsophage ;
  • 3. Limiter la quantité de liquide bu pendant les repas : boire en petite quantité si nécessaire. « L’idée est de ne pas trop augmenter le volume dans l’estomac, car cela peut augmenter le RGO », explique le Pr Zerbib ;
  • 4. Attendre 3 heures après le dîner avant de se coucher : cette mesure est conseillée notamment par la Société nationale française de gastro-entérologie, car la position allongée ralentit la digestion et favorise le reflux ;
  • 5. Traiter sa constipation : les efforts pour évacuer lors de la constipation créent une pression sur l’estomac.

Le stress influence-t-il les reflux gastriques ?

« Ce n’est pas une cause directe, mais il a été démontré que le stress augmente la perception du RGO et son inconfort », répond la Dre Jouët. Un pansement gastrique peut être pris en prévention d’un événement stressant. En cas de stress chronique, la gastro-entérologue peut prescrire de très petites doses d’antidépresseurs, parfois jusqu’à 10 fois inférieures à la dose recommandée en cas de dépression. « Cela donne de bons résultats », conclut-elle.

Notre sélection de médicaments contre le RGO

Contre les remontées acides passagères : les pansements gastriques

  • Pepsane : 11 € à 13 € la boîte de 30 sachets. Laboratoire Rosa Phystopharma. Il protège le tube digestif du reflux en le recouvrant d’un film de silicone ;
  • Esoxx One : 9 € à 12 € les 20 sachets. Laboratoire Alfasigma. Un médicament protecteur et cicatrisant à base d’acide hyaluronique.

Contre les brûlures d’estomac qui font mal : les antiacides

  • Maalox maux d’estomac : 6 € environ les 40 comprimés à croquer, arômes menthe, citron ou fruits rouges. Laboratoire Sanofi. À base d’aluminium et de magnésium hydroxyde qui neutralisent les acides sécrétés par l’estomac ;
  • Rennie : 8 à 9 € environ la boîte de 96 pastilles. Laboratoire Bayer. Ces pastilles goût menthe, citron ou orange, renferment du carbonate de calcium et de magnésium pour rendre le pH de l’estomac moins acide.

Contre le reflux chronique : les inhibiteurs de la pompe à proton

  • Oméprazole 20 mg : 3 € à 5 € la boîte de 14 gélules. Laboratoire Biogaran. Un IPP que l’on peut utiliser au cours de la grossesse ;
  • Pantoprazole 20 mg : environ 5 € à 6 € la boîte de 14 gélules. Laboratoire Teva. Une alternative à l’oméprazole. Il est à éviter en cas de grossesse ou d’allaitement, car son innocuité pendant cette période n’a pas été aussi bien démontrée que pour l’oméprazole.

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