Urticaire cholinergique : Tout savoir sur ses causes et traitements!

Explication : L’urticaire cholinergique, c’est quoi ?

L’urticaire cholinergique, également connue sous le nom d’urticaire de stress thermique, est un type particulier d’urticaire. « Tout comme les autres formes d’urticaire – l’urticaire aiguë d’origine allergique (réaction à un médicament, un aliment ou une piqûre d’insecte) et l’urticaire chronique liée à une maladie auto-immune et souvent exacerbée par le stress – elle se caractérise par des plaques de petits boutons rouges qui provoquent des démangeaisons« , explique le dermatologue Pierre-André Bécherel. Le terme « urticaire » est dérivé du mot « ortie », en raison de la similitude des symptômes (boutons et démangeaisons) avec ceux causés par le contact avec cette plante.

« Cependant, à la différence des autres types, l’urticaire cholinergique se déclenche lors d’efforts physiques », précise le spécialiste. « Elle est donc appelée urticaire à l’effort, car les lésions apparaissent suite à une transpiration intense », ajoute-t-il.

Pourquoi développe-t-on de l’urticaire cholinergique ?

Les signes de l’urticaire cholinergique surviennent généralement après une activité physique qui augmente la température corporelle et la transpiration. Des plaques peuvent également apparaître dans des environnements très chauds (exposition au soleil, bains chauds, etc.) provoquant une sudation accrue. « Certaines personnes sont particulièrement sensibles à ces variations de température corporelle », note le dermatologue, ce qui déclenche une réaction allergique sous forme d’éruptions cutanées.

« La principale cause de cette urticaire est donc une forte transpiration », résume-t-il. « Il s’agit d’un type d’urticaire moins fréquent que l’urticaire chronique associée à une maladie auto-immune », tempère-t-il. De plus, une légère transpiration ne suffit pas nécessairement à provoquer une poussée d’urticaire cholinergique.

Symptômes de l’urticaire cholinergique

Les manifestations de l’urticaire cholinergique incluent l’apparition de plaques de petits boutons rouges qui démangent intensément et migrent sur le corps. Ces symptômes peuvent être accompagnés d’autres, listés dans le MDS Manuel :

• Gonflement du visage, des lèvres, de la gorge, de la langue ou des voies respiratoires (angiœdème) ;
• Difficultés à respirer et sifflements ;
• Urticaire très marquée, suivie d’ulcérations ou persistant plus de 48 heures ;
• Fièvre, gonflement des ganglions lymphatiques, jaunisse, perte de poids et autres signes d’un trouble systémique.

Différencier éruption cutanée : eczéma ou urticaire ?

Les signes d’une crise d’urticaire sont spécifiques, selon le dermatologue : on observe de nombreux petits boutons rouges qui démangent beaucoup et se déplacent sur différentes parties du corps. « Contrairement à l’eczéma, qui est fixe, les plaques d’urticaire peuvent disparaître d’un endroit et réapparaître à un autre », différencie Dr. Bécherel. De plus, « les boutons d’urticaire sont fermes, en relief et non humides ».

Durée d’une crise d’urticaire due à la chaleur

Les éruptions peuvent durer de quelques heures à plusieurs jours, mais nécessitent souvent un traitement médical pour apaiser les démangeaisons et éliminer les plaques.

L’urticaire est-elle contagieuse ?

Que l’urticaire soit chronique ou allergique, « elle n’est pas une maladie contagieuse », rassure Pierre-André Bécherel, « car elle est déclenchée par le système immunitaire de l’individu et ne se transmet donc pas ».

Traitement de l’urticaire cholinergique

Quel médicament prendre pour une urticaire à l’effort ?

La prise d’antihistaminiques oraux est couramment prescrite pour traiter l’urticaire. « Ces médicaments atténuent les démangeaisons et réduisent l’enflure. Pour être efficaces, ils doivent être pris de manière régulière et non seulement occasionnellement », souligne le MDS Manuel. « Plusieurs antihistaminiques, y compris la cétirizine, la diphénhydramine et la loratadine, sont disponibles sans prescription », précise également le manuel médical. Enfin, « en cas de symptômes sévères et si d’autres traitements s’avèrent inefficaces, des corticoïdes administrés par voie orale, tels que la prednisone, peuvent être utilisés ».